17 décembre 2024

Réinventer la solidarité syndicale

« Notre syndicalisme, il n’est pas corporatif. Nous sommes solidaires de toutes les personnes non syndiquées, des plus démunis, des plus vulnérables. Nous ne sommes pas une caste de privilégiés, nous sommes solidaires de l’ensemble de la société », a lancé le président Juan-José Fernandez, le 28 novembre dernier, lors de l’ouverture du Congrès de la Fédération des syndicats de l’action collective (FSAC-CSQ). Cela mettait la table pour deux journées intenses, remplies d’échanges, de réflexions et d’énergie pour réaffirmer l’engagement des militantes et militants des secteurs du communautaire, des loisirs et de la culture.

Par Félix Cauchy-Charest, conseiller CSQ

Un syndicalisme ouvert sur la société

Cette volonté de sortir du cadre traditionnel pour embrasser une vision plus large de la justice sociale a été au cœur des discussions. Dans un monde où les plus faibles sont souvent ignorés, les membres de la FSAC-CSQ travaillent sans relâche pour accompagner et soutenir ceux que la société laisse de côté. Le capitalisme était sur toutes les lèvres, pointé comme le carcan qui empêche de faire progresser les droits et la dignité humaine.

Une petite fédération, un grand impact

« La FSAC-CSQ est peut-être petite, mais elle fait entendre sa voix!, a affirmé Nadine Bédard-St-Pierre, vice-présidente de la CSQ. Sur des questions majeures, qu’elles soient locales ou internationales, la fédération est au rendez-vous. Elle sensibilise et agit sur plusieurs plans, de la situation en Palestine à la crise du logement, en passant par la flambée du coût de la vie. »

Le Congrès a aussi été l’occasion d’annoncer une initiative clé : la création d’un comité de relations interculturelles à la CSQ. « Dans un contexte de crise du vivre-ensemble, de montée des tensions sociales et de banalisation de la violence, un tel comité est essentiel », a dit Nadine Bédard-St-Pierre.

Des adhésions qui renforcent la diversité

Côté nouveautés, la FSAC-CSQ continue de grandir avec l’accueil de plusieurs nouveaux groupes : la section francophone d’Amnistie internationale et l’École de cirque de Verdun par exemple. Ces adhésions témoignent de la diversité et de l’influence croissante de la fédération.

Nouveaux visages, nouveaux horizons

Les élections aux divers comités ont permis de renforcer les rangs et de déléguer plusieurs personnes militantes aux divers réseaux de la Centrale.

 

Par ailleurs, des figures inspirantes, comme Richard Vennes, ancien permanent de la fédération, et Luc Allaire, conseiller à la CSQ, ont été saluées pour leur contribution et nommées membres fraternelles à vie de la FSAC-CSQ. L’accent a aussi été mis sur le futur, avec des personnes déléguées motivées et une fédération résolument tournée vers l’avenir.

Solidariser pour transformer

Au-delà des rapports et des résolutions, ce congrès a été une véritable occasion de fraterniser. Pour les membres de la FSAC-CSQ, une chose est claire : la solidarité est le moteur du changement. « Pourquoi acceptons-nous que les gens vulnérables soient moins considérés que les autres ? », s’est interrogé un participant. Cette question, qui résume l’esprit du Congrès, résonne comme un appel à l’action collective.

Le Congrès 2024 a confirmé que, malgré sa taille modeste, la fédération est une force vive. Avec des valeurs solidement ancrées et des membres déterminés, elle continue de défendre les droits des travailleuses et travailleurs tout en rêvant d’un monde plus juste, où personne n’est laissé pour compte.